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Pour beaucoup

L’ennemi guette au fond de ses lâches repaires
Et cherche à se cacher tout en mordant de près.
Âge de pierre pour toujours. — Aucun progrès
N’adoucira jamais le venin des vipères.

Si loyale, si droite et pure, malgré tout,
Ô mon âme, ô ma sœur unique, tu t’exhales.
Faut-il que ces humains, amas immonde et fou,
Entourent ta beauté d’un relent d’âmes sales ?

Allons-nous en, allons-nous en bien loin d’ici.
Ma respiration souffre de ces haleines.
Allons blanchir, parmi les solitudes saines,
Le rêve intérieur que leur souffle a noirci.


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