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En marge


Ton esprit, compliqué jadis, était en toi
Devenu par avance aussi simple, à la longue,
Que les fleurs qui naîtront bientôt de ton corps froid,
Lorsque, au vent, germera ta sépulture oblongue…

Donc, l’étroit cimetière entre deux chemins creux
Ayant enseveli ta figure dernière,
Cette saine vieillesse et sa carrure fière,
Ce visage au beau nez de ruse, aux jolis yeux,

Requiescat sur toi, vieille dame normande !
Que la terre soit douce aux os qu’elle a couverts,
Et que bientôt l’Avril des champs et des prés verts
Balance sur ta mort une branche gourmande…


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