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Confrontation

À travers la douceur de tes jeunes jardins,
Je m’avance vers toi, Tunis, ville étrangère.
        Je te vois du haut des gradins
De ta colline d’herbe et de palmes légères.

Tu es si blanche, au bord de ton lac, devant moi !
Je m’étonne du bleu de ton ciel sans fumées,
J’imagine, à te voir, des heures parfumées
D’encens, de rose sèche et de précieux bois.

Avant toi, j’ai connu d’autres villes du monde,
Villes d’Europe avec la lance dans le flanc.
        Villes du Nord, villes qui grondent
Et qui ne savent rien de ton chaud manteau blanc.


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