Page:Delarue-Madrus - La Figure de proue.djvu/139

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Retour dépaysé

I

C’est partir, revenir et repartir encor.
C’est Paris, c’est la Seine et tout l’Ouest humide
Où l’on avait souvent médité sur la mort.
On n’aura plus son front à la vitre viride,
On ne s’assoira plus devant les beaux grands feux
Normands, comme autrefois, par les soirs sérieux,
Quand les siècles pesaient au front de quinze années.

Maintenant, plus de vitre et plus de cheminées
Quotidiennes d’un passé désenchanté.
J’ai pris la grande route et ne puis m’arrêter.
Ayant connu la joie et le mal du voyage,
Je ne puis jamais plus être que de passage…


— 131 —