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La Figure de proue


Nous ferons déferler la vague furieuse
De ton triple galop d’écume, mon cheval !
Pâle, j’assourdirai d’arabe guttural
        Tes oreilles ambitieuses.

Ruons-nous ventre à terre au travers de l’été
Sans savoir vers quel but invisible je lance
Mon orgueil, ma beauté, mon rêve, ma puissance
        Et ma responsabilité !

Et quand viendra la nuit, dernière Centauresse,
Redressée et vertigineuse, ouvrant les bras,
Je saluerai d’un cri de joie et de détresse
        Les étoiles qu’on n’atteint pas.


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