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Plénitude

Existe-t-il un pays quelque part
Qui n’ait pas la couleur des heures forestières,
Qui ne se creuse pas, sur des flancs montagnards,
De golfes d’ombre et de lumière ?

Un pays sans le beau henné
D’octobre, qui fait les fougères rousses,
Un pays sans nos promenades de mousse
Et leurs chemins que barre un chêne assassiné ?

Un pays qu’aucun vert lichen ne marbre
Et qui n’ait pas des jours entiers
Où l’on ne rencontre, au hasard des sentiers,
Qu’un Arabe beau comme un arbre ?…


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