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III

visites, potins

Au bout d’une douzaine de jours, après désordre, tracas et disputes, la maison de Léon Chardier et de sa femme commença de s’ordonner. Bien des arrangements restaient à faire dans toutes les pièces, mais le salon était complètement terminé.

Une petite satisfaction passait par le cœur d’Isabelle chaque fois qu’elle ouvrait la porte de ce lieu parfaitement propre et parfaitement banal, avec ses fauteuils à franges, ses étagères encombrées de bibelots saugrenus, ses rideaux rouges et son grand tapis qu’on avait fait venir du Louvre. Le piano, recouvert d’un dessus en satin, occupait le meilleur coin, et la pendule Louis-Philippe, candélabres assortis, tenait une place capitale sur la cheminée également recouverte d’un dessus en satin. Mais, dans les vases, des bouquets de fleurs


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