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VI

Sans pardon


« Ma chéri maman je t’écrit pour la première foit, je panse tout jour a toi qui ma si bien soigné. Tu et bien sage et bien gentile, sa me plait bien, tu et fraiche comme une rose, tu et brillan comme un papillon, tu n’a point de défaut, tu et franche. Enrevoire ma chéri que j’aime adore.

« Ton petit lion. »


Isabelle relut une fois encore cette première petite lettre, puis en sortit une autre de la vieille enveloppe jaunie. Le papier tremblait dans ses mains. Elle essuyait fébrilement les lourdes larmes qui se précipitaient de ses paupières, menaçaient de tacher la grosse écriture d’enfant dont les feuillets étaient couverts.