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Trouble


Il fallut bien raconter à Léon la promenade au plateau, la rencontre du marquis. Isabelle le fit d’un ton détaché qui ne laissait rien paraître de son secret, et Léon ne put que sourire. Même il éprouvait, à cause de cette rencontre, un sentiment de vanité. Puis il se prit à taquiner Isabelle : « Maintenant que tu ne vois plus que des marquis… » disait-il.

Les jours qui suivirent, cette plaisanterie, à chaque instant, se renouvela. Cela devenait une espèce de tic. Isabelle faisait semblant de trouver cela drôle. Du reste elle se montrait, sans savoir pourquoi, d’une extrême gentillesse pour son mari, l’écoutait parler d’un air extasié, lui demandait des nouvelles de l’étude, et, au lieu de bouder comme