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ALGÈBRE.

des coefficîens à déterminer. L’ayteur, M. Lacroix, est parvenu à vérifier toutes les équations de condition, dont on se débarrassoit ordinairement en assignant des valeurs particulières aux variables introduites dans le calcul.

Il applique ensuite, avec le même succès, les mêmes principes au théorème de Taylor, qui forme la base du calcul différentiel, et qui lui sert d’introduction lorsqu’on veut le traiter suivant la manière Indiquée par M. Lagrange.

Il assujettit à un enchaînement méthodique les divers résultats ou procédés analytiques épars dans les collections académiques ; il ramène à des formes purement analytiques Tespèce d’intégration des équations différentielles à trois variables, qui ne satisfont pas aux conditions d’intégrabilité que M. Monge avoit déduites de la considération des courbes à double courbure et des surfaces, et rend évidente la liaison de ces intégrales avec la théorie générée des intégrales et des solutions particulières que M. Lagrange a fait connoître le prçmier dans les Mémoires de Berlin pour 1774 ; et il rapproche cette théorie d’une classe de questions dont Euler a parlé sous le titre de Calcul intégral indéterminé.

C’est à ce genre de questions que se rapportent le problème de la voûte carrable proposée par Viviani, et un théorème nouveau du même genre, démontré par M. Bossut dans les Mémoires de l’Institut, an 4, auquel M. Fuss, dans le tome XIV des nouveaux, Mémoires de Pétersbourg, en a ajouté un grand nombre sur le même sujet.

Entre les diverses parties du calcul intégral qui ont reçu des augmentations notables depuis 1789, on remarquera