Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/71

Cette page n’a pas encore été corrigée
55
GÉOMÉTRIE.

l’aplatissement, n’auroit aucune influence dans le calcul du quart du méridien ni dans la longueur du mètre. Suivant l’hypothèse que l’on préfère, il se trouve un peu au-dessous ou au-dessus de 443lig..3 ; mais la différence n’est que dans les centièmes de ligne, c’est-à-dire, insensible dans l’usage, et inférieure à celle qu’on trouve communément entre les meilleurs étalons d’une même mesure, tels que ceux qui étoient conservés en France dans les archives des tribunaux, ou ceux qui sont déposés, à Londres, à la Tour et à la cour de l’Échiquier : mais, quelque petite que soit l’erreur provenant de l’aplatissement, on a cependant fait tout ce qui étoit possible pour la diminuer. Il a été reconnu que les arcs nouvellement mesurés étoient trop voisins l’un de l’autre, et que les irrégularités locales qu’on ne peut s’empêcher de reconnoître, auroient une influence trop sensible dans le résultat : on a donc été chercher au loin celui de tous les arcs mesurés qui étoit le plus grand et le mieux déterminé. L’arc du Pérou réunissoît ces deux caractères ; il avoit été mesuré par les trois académicien François, Godin, Bouguer et la Condamine, et par les officiers Espagnols George Juan et Ulloa.


Degré de Suède.

L’aplatissement qu’on en déduit a depuis été confirmé par l’opération que M. Svanberg vient d’exécuter au cercle polaire, dans le même climat où les académiciens François, Maupertuis, Camus, Clairaut et le Monnier, avoient trouvé un aplatissement bien plus considérable. Les détails fournis par M. Svanberg dans le bel ouvrage qu’il a récemment publié en François sur sa mesure, ne laissent aucun lieu de douter qu’elle ne soit parfaitement exacte : ses triangles ont prouvé la bonté de la partie géodésique des académiciens François ;