façons, en commençant par celle qu’on voudra des formules particulières : une seule étant donnée, tout le reste en découle.
Les opérations géodésiques exigent quelques attentions particulières, quand on veut transporter à la surface de la terre ces méthodes qui ont été imaginées primitivement pour calculer les mouvemens des astres ; mais on n’a senti le besoin de ces modifications que dans l’instant où i on a songé à mettre dans les opérations mêmes une précision inconnue aux astronomes distingués qui, vers le milieu du siècle, ont travaillé avec gloire à déterminer la grandeur et la figure de la terre.
C’est en 1790 que le public a seulement eu la connoissance complète de la belle opération concertée entre les commissaires de la Société royale de Londres et ceux de l’Académie des sciences, pour la jonction trigonométrique des observatoires de Greenwich et de Paris ; et c’est alors qu’on a été à portée d’apprécier le service éminent que Borda venoit de rendre à la géodésie et à l’astronomie, en ressuscitant et perfectionnant l’idée ingénieuse de la multiplication indéfinie des angles, que Mayer avoit conçue le premier, mais dont personne n’avoit senti les avantages, et qui paroissoit reléguée parmi les tours d’adresse et les récréations mathématiques.
Le compte rendu par MM. Cassini, Méchain et Legendre ; a montré que cet instrument, exécuté par l’habile artiste Lenoir, sous la direction et d’après les idées de Borda, donne, avec des dimensions plus petites de beaucoup et une légèreté qui est elle-même un avantage extrêmement précieux, un degré de précision pour le moins aussi grand
