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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

donné les types exacts de toutes les opérations indiquées dans le texte. En les discutant, en les cpmparant, en y joignant ce que Théon nous a laissé sur le calcul sexagésimal des anciens astronomes dans son commentaire sur l’astronomie de Ptolémée, M. Delambre a pu se composer un traité complet d’arithmétique, où l’on voit d’une manière fort claire comment les Grecs exécutoîent les opérations les plus compliquées, jusqu’à l’extraction des racines inclusivement. Leurs moyens étoient analogues aux méthodes que nous étions forcés d’employer dans nos opérations complexes avant l’introduction du système métrique décimal, et ressembloient d’autre part à ceux qu’on emploie dans les opérations algébriques, où tout est confondu lorsqu’on n’a ni réduit ni ordonné les différentes parties d’un polynôme. Ce mémoire, qui formoit une suite naturelle des Œuvres d’Archimède, a paru dans la traduction Françoise qui vient d’être publiée à Paris, par M. Peyrard, dans une forme plus commode que la belle édition d’Oxford même.


Céométrie descriptive.

Une branche considérable de la géométrie, qui se recommande par des applications nombreuses, et que cultivoient par instinct plutôt que méthodiquement tous les ouvriers employés aux arts de construction, a été réduite en corps de doctrine pour les leçons de l’École polytechnique et pour celles de l’École normale. On sent qu’il s’agit ici de la théorie cornplète et de la pratique des opérations qui résultent de la combinaison des lignes, des plans et des surfaces dans l’espace, et que M. Monge a fait connoître sous le nom de géométrie descriptive. La coupe des pierres, la charpente, certaines parties de la fortification