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SUR LES SCIENCES MATHÉMATIQUES.

donné la réfraction de Delambre. Ce même travail l’avoit conduit à d’autres conséquences très-intéressantes sur le pouvoir réfringent des dîfférens gaz, et à un moyen d’estimer avec plus de précision que par les procédés chimiques même, la composition de diverses substances, telles, par exemple, que le diamant, qu’il croit en partie composé d’oxigène.

Pendant que les astronomes de France mesuroîent la grandeur de la terre pour y trouver le fondement du système métrique, M. Shuckburgh cherchoit à déterminer le rapport des mesures usuelles d’Angleterre avec le pendule qui bat les secondes à la latitude de cinquante-un degrés et demi. Ses expériences étoient très-précises : mais en comparant la longueur de son pendule avec deux règles-étalons construites par deux artistes d’une grande renommée, il s’aperçut avec étonnement que les deux règles n’étoient pas exactement de même longueur ; ce qui prouve l’inconvénient de ces mesures arbitraires dont le modèle n’existe nulle part dans la nature ; ce que nous savions d’ailleurs par les altérations que le laps de temps avoit occasionnées dans notre toise et la pinte de Paris. Dans le même temps, M. Cavendish (par des moyens qui ne sont que la balance de torsion de Coulomb, exécutée plus en grand) déterminoit la densité de la terre, qu’il trouvoit cinq fois et demie plus grande que celle de l’eau.

Roy et Ramsden avoîent observé les dilatations du verre et des divers métaux pour se préparer à la mesure de deux bases dans l’opération trigonométrique d’Angleterre. Lavoisier et Borda déterminèrent les dilatations

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