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DISCOURS

des montagnes, les volcans même embrasés, n’avoient aucune influence sensible sur la force magnétique ; que cette force diminuoit progressivement à mesure qu’on s’éioîgnoit de l’équateur terrestre. MM. Biot et Gay-Lussac, dans leurs ascensions aérostatiques, ont remarqué que la distance de la terre n’apporte aucune diminution sensible à l’intensité du magnétisme ; et cependant M. Gay-Lussac ; dans la dernière de ces ascensions, s’étoit élevé à une hauteur la plus grande à laquelle on soit jamais parvenu ; puisqu’elle surpasse celle de toutes les montagnes du globe.

M. Wollaston avoît imaginé un appareil extrêmement simple, à l’aide duquel il mesuroit la réfraction et la réflexion des substances opaques avec la même facilité que celles des substances transparentes ; mais sa formule ne s’appliquoit qu’aux milieux diaphanes. Guidé par une analyse plus complète, M. Malus, en faisant quelques changemens à l’appareil de M. Wollaston, a déterminé la réfraction d’un même corps dans l’état de transparence et d’opacité successivement, et il a trouvé que le pouvoir réfringent est toujours le même dans l’un et dans l’autre cas ; ce qui est d’ailleurs conforme à la théorie.

M. Ramond, sur les Pyrénées, avoit trouvé une correction très-légère à faire au coefficient de la formule de M. Laplace, pour calculer la hauteur d’une montagne sur laquelle on a fait une observation barométrique. M. Biot, en répétant les expériences de physique sur lesquelles M. Laplace s’étoit fondé, a trouvé qu’en effet la correction étoit nécessaire ; et ces expériences de M. Biot lui ont donné le coefficient de M. Ramond, comme elles lui avoient