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SUR LES SCIENCES MATHÉMATIQUES.

Tables du soleil et de la lune.

Piazzi, Delambre et Triesnecker ont déterminé plus précisément la précession des équinoxes. Dans la construction de ses tables solaires, l’un de ces astronomes a fixé par une multitude d’observations les masses de Mars, de Vénus et de la Lune, et il a cherché à donner aux mêmes tables une forme nouvelle et plus commode. Les principaux points de sa théorie ont été confirmés aussitôt par les recherches de M. Piazzi et par celles de M. le baron de Zach. Votre Majesté a daigné accepter la dédicace de ces tables que le bureau des longitudes a publiées avec les tables lunaires de M. Burg, qui supposent pareillement un nombre prodigieux d’observations, des calculs plus longs, plus délicats, impossibles même si l’analyse de M. Laplace ne fût venue au secours de l’astronome. Les recherches de MM. Mason et Burg avoient déterminé les inégalités périodiques ; MM. Burg et Bouvard avoient fixé l’époque de la longitude : mais des inégalités difficiles à démêler, des équations à longue période, qui se confondent long-temps avec les moyens mouvemens, présentoient autant de difficultés insurmontables, si l’analyse de M. Laplace n’eût fourni le fil secourable à l’aide duquel on est sorti de ce labyrinthe. La même analyse a déterminé des équations qu’on hésitoit à recevoir, et d’autres auxquelles on n’avoit pas songé. Elle assure aux nouvelles tables de M. Burg une précision à-la-fois plus grande, plus durable, et plus digne du prix qui lui fut adjugé dans une circonstance unique dans leç annales des sciences, lorsque l’Institut avoit à sa tête le puissant génie qui se plaisoit parmi nous à couronner les arts de la paix, et qui bientôt après, repassant les Alpes, étonnoit de nouveau

Sciences mathématiques.                                                            C