Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/270

Cette page n’a pas encore été corrigée
254
SCIENCES MATHÉMATIQUES.

Le Conservatoire possède une carte complète d’échantillons de toutes ces sortes de tulles et de tricots.

Dans le métier à tricot sur chaîne, composé de quatre cents fils (de M. Aubert), par un simple mouvement de rotation continu, on fait jouer successivement, et dans les temps nécessaires, la fonture des petites platines percées, la presse et la grande fonture pour abattre l’ouvrage ; opération qui se fait avec autant de précision que dans les métiers ordinaires à chaînette.

M. Aubert a fabriqué les tricots-chaînettes à jour et tramés dans les plus grandes dimensions, et avec des soies chinées.

M. Jandeau est auteur d’un métier à tricot ordinaire, où le cueillissage s’opère par le moyen d’un pignon dont les ailes, plus ou moins épaisses, suivant la jauge du métier, se placent entre chaque aiguille lorsqu’on le mène à droite ou à gauche.

Avec ce métier, on peut, durant le travail, augmenter ou diminuer à volonté le nombre des aiguilles, suivant la largeur que doit avoir le tricot.


Outils.

M. Droz, de Paris, a perfectionné le balancier appliqué au monnoyage, et il en a soigné l’exécution dans toutes ses parties. Le flan est porté entre les coins et au centre d’une virole brisée, où il est frappé en même temps et d’un seul coup sur les deux faces et sur la tranche : au moment du retour du levier, la pièce frappée est élevée par le coin de dessous au-dessus de la virole, et poussée hors de la machine par le même bras mécanique qui apporte un second flan. L’auteur substitue à volonté les viroles pleines aux viroles brisées.