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MANUFACTURES ET ARTS.

La manufacture de toiles cirées que M. Seghers a établie à Paris depuis un petit nombre d’années, est une des plus étendues, des plus complètes et des mieux organisées que l’on connoisse ; ses produits sont extrêmement variés, et surpassent en beauté et bonté tout ce qui a été fait jusqu’à ce jour. Ce fabricant prépare dans son établissement toutes les couleurs dont il a besoin.

On doit à M. Adolfe Ébingre une machine propre à imprimer sur toile les fonds sablés, composée principalement d’un cylindre garni à la circonférence de pointes plus ou moins rapprochées et distribuées à volonté ; elles se chargent de la couleur, et la portent ensuite sur la toile qui passe entre ce cylindre et un rouleau garni de drap. Ces différentes opérations n’exigent qu’un seul mouvement continu de rotation.

Ce procédé réunit à la célérité toute la perfection que l’on peut désirer pour l’impression des petits dessins.

Les cartons lustrés à presser les papiers, draps et autres étoffes, ont été récemment perfectionnés en France par MM. Steinbach, à Malmédy, département de l’Ourte ; Gentil, à Vienne, département de l’Isère ; et Doulzals aîné, à Montauban, département du Lot.

La France possède, depuis l’an vi, des machines propres à filer le lin et le chanvre. Les procédés sont à-peu-près les mêmes que ceux qui sont usités dans les ateliers de filature de coton, c’est-à-dire que la distribution successive des fiiamens de lin, sur une longueur suffisante pour en former des fils plus ou moins fins, s’opère par cylindres, comme dans les moulins à coton ; mais, les fiiamens du lin variant constamment de longueur, il a fallu approprier

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