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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

commencé à se multiplier et à obtenir beaucoup de succès : ils filent le coton depuis le plus bas numéro jusqu’au 250 ; ils fabriquent des basins, des piqués, des mousselinettes et autres étoffes de coton, qui rivalisent avec ce que i’industrie des autres peuples offre de plus beau en ce genre.

MM. Delaitre et compagnie, à Arpajon, ont présenté, à l’exposition de l’an ix, des cotons filés à la filature continue, jusqu’au n.o 160, et aussi des cardes à coton très-bien fabriquées.

MM. Richard et Noir-Dufresne ont donné une très-grande extension à leurs manufactures à Alençon et à Paris ; ils filent le coton au muljenny, et fabriquent des basins, des piqués et des mousselinettes d’une très-grande beauté.

M. Bardel est parvenu à former les tissus de crin avec une supériorité marquée sur ceux qui se fabriquent en Angleterre, tant pour la beauté du noir qu’il obtient, que pour le bon marché auquel il peut livrer ces tissus, étant arrivé au point d’établir des prix inférieurs de vingt pour cent à ceux des mêmes étoffes fabriquées en Angleterre. Il a aussi varié les dessins, les couleurs et les matières, en y employant la soie et la laine. Enfin il ne reste rien à désirer à la France sur cette branche d’industrie, qui est complètement et avantageusement enlevée aux Anglois.

M. Bardel est le premier qui ait fait connoître en France les cylindres en papier à l’usage des calandres ; ces cylindres ont beaucoup contribué au perfectionnement des toiles peintes. Cet artiste a également fait connoître différens procédés pour l’apprêt des étoffes, particulièrement dts rubans et de la gaze