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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

observations indépendantes des erreurs de l’artiste et de l’astronome, et dispenser même de ces vérifications difficiles et souvent incertaines qu’exigent les grands muraux, employés jusqu’ici presque exclusivement à la détermination des points fondamentaux de l’astronomie. Le cercle répétiteur a été transporté, imité même, en diverses parties du continent : on a voulu principalement affi-anchir l’astronome de la nécessité d’avoir un second pour soigner le niveau ; on a voulu remplacer ce niveau par le fil à plomb. Nous avons vu citer avec éloge les cercles des artistes Allemands, et particulièrement ceux de M. Reichenbach. M. de Zach possède un de ces instrumens, qu’il annonce comme la merveille des merveilles : ce suffi*age est très-imposant, et sera sans doute fortifié de ceux de tous les astronomes, quand M. de Zach aura publié ses observations ; c’est alors seulement qu’on pourra juger sans prévention et avec certitude. En France, M. Lenoir, qui avoit exécuté les premiers cercles sous la direction de Borda, qui avoit été le confident de toutes les idées de l’inventeur, a tenté pareillement de rendre inutile le second observateur ; mais, au lieu de remplacer le niveau, il s’est attaché à donner une position exacte et inébranlable à l’axe vertical, et à faire que le cercle pût recevoir un mouvement azimuthal de trois cent soixante degrés, sans que la bulle du niveau éprouvât le moindre dérangements M. Fortin, en adoptant ces changemens, a tâché de rendre le niveau plus sensible encore, pour assurer d’autant mieux la verticalité de l’axe ; il a fortifié les différentes parties du support, pour éviter la moindre flexion. M. Biot vient d’emporter ce cercle pour déterminer la hauteur du pôle

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