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PHYSIQUE MATHÉMATIQUE.

Nous avons dit que plusieurs auteurs s’étoient exercés avec succès à trouver diverses démonstrations de ce principe fondamental. Avant eux, M. Fossombroni, dans l’ouvrage que nous venons de citer, et qui a paru en 1796, étoit parvenu à mettre ce principe hors de doute ; non pas, il est vrai, par une démonstration directe et générale, mais par l’énumération de tous les cas où il s’applique, et dans lesquels l’auteur s’attache à faire voir que l’on peut toujours arriver, par la considération des circonstances particulières, à l’équation générale donnée par M. Lagrange, qui l’a nommée équation des momens : cette équation est infinitésimale. M. Fossombroni, non content de la démontrer dans toutes les suppositions possibles, prouve encore qu’elle s’étend même souvent aux quantités finies ; et il distingue avec soin tous les cas où la nouvelle formule, qu’il appelle équation des forces, est d’une exactitude rigoureuse, d’avec ceux où elle pourroit induire en erreur.


mécanique

À l’article Analyse, nous avons exposé les progrès de mécanique. la mécanique rationnelle. Il nous reste à parler des machines les plus remarquables qui ont pu venir à notre connoissance ; et l’on n’aura pas lieu d’être surpris si nous commençons cet exposé par les instrumens d’astronomie et par ceux que leurs auteurs ont présentés à l’Institut. Pour le reste, nous ne saurions mieux faire que de consulter les notes que M. Molard, mécanicien distingué, directeur du conservatoire des arts, a bien voulu nous communiquer.

Nous avons déjà indiqué les principaux avantages du cercle répétiteur (inventé par Borda), dont toutes les parties sont si ingénieusement combinées pour rendre les