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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

en assez grand nombre, s’élèvent fréquemment de la surface du mercure vers le sommet concave du tube : il étoit prouvé que cet effet n’étoit pas dû à ia chaleur ; on l’avoit observé, à la fin d’un hiver, dans un cabinet où l’on n’avoit jamais fait de feu. M. Messier, par plusieurs expériences, prouva qu’il étoit produit par les rayons du soleil qui tomboient directement sur le baromètre, et même sur la partie vide du tube exclusivement ; car si l’on couvroit de papier cette partie supérieure du tube, l’effet cessoit entièrement.

MM. Biot et Arago, dans le travail, déjà cité plusieurs fois, sur les affinités des corps avec la lumière, et sur les forces réfringentes de différens gaz, ont trouvé que ce pouvoir dans le gaz hydrogène est plus de six fois aussi grand que dans l’air atmosphérique, ainsi que M. Laplace l’avoit annoncé ; que les réfractions d’un même gaz sont rigoureusement proportionnelles aux degrés de densité ; que la grande réfraction du diamant semble indiquer qu’il est en partie composé d’hydrogène, et non pas simplement de carbone pur, comme d’autres expériences pouvoient le faire croire : car il paroît prouvé que le pouvoir réfringent d’un composé quelconque se forme des pouvoirs réfringens particuliers de ses principes, dans la même proportion suivant laquelle ces principes sont combinés, sauf un léger accroissement produit par la condensation.


Pendule.

Pendant que les astronomes François travailloient à déterminer la grandeur de la terre pour en faire la base d’un système de nouvelles mesures, M. Shuckburgh, en Angleterre, cherchoit à fixer le rapport des mesures