Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/205

Cette page n’a pas encore été corrigée
189
GÉOGRAPHIE ET VOYAGES.

connoître aussi la belle navigation intérieure de la Chine, qu’elle a représentée avec tous ses détails et fidèlement. On ne peut se méprendre sur les motifs qui ont donné lieu à ces diverses ambassades, ni sur les vues qui ont dirigé les recherches des ambassadeurs : tout ce qui a rapport au commerce, aux productions, aux mœurs et aux usages des peuples, à la politique des Gouvernemens, a été examiné avec le plus grand soin ; et l’on peut s’en rapporter aux observations intéressantes que les relations nous présentent à l’égard de ces objets.

C’est aux richesses du commerce de l’Asie que nous devons les recherches et les observations qui rectifient chaque jour la géographie de la mer des Indes et de son vaste archipel. On peut en voir les résultats dans la belle collection de cartes, plans et mémoires, publiée par Alexandre Dalrymple, et que ce savant hydrographe continue avec le plus grand zèle pour le progrès de la science ; dans les cartes et mémoires publiés par George Robertson en 1791, pour la navigation si difficile de ia mer de Chine ; et dans la nouvelle carte de l’archipel des Indes orientales, qui a été publiée par Arrowsmith en 1800, et qui représente exactement toutes les connoissances acquises jusqu’à cette époque.

Le nouvel établissement des Anglois à Botany-bay et au port Jackson a donné lieu à de nouvelles découvertes, tant à l’égard de la Nouvelle-Hollande que des parties du grand Océan comprises entre le port Jackson et les côtes de la Chine. Le détroit qui sépare la Nouvelle-Hollande de la Nouvelle-Guinée, paroissoit offrir le passage le plus court et le plus avantageux aux vaisseaux de ia nouvelle