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GÉOGRAPHIE ET VOYAGES.

de villes autrefois célèbres, n’ait pas été muni de quelque instrument propre à observer la latitude de ces villes. Les avantages qui résultent de ces observations pour le progrès de la géographie, méritent d’être pris en considération par les savans qui se proposent de faire de semblables voyages.

La géographre de l’Indostan ou de l’empire Mogol a été constamment l’objet des recherches du célèbre major Rennell. En 1793, il publia une troisième édition de son grand ouvrage, qu’il enrichit encore d’une descrîp-tion des rivières du Gange et du Barrampoater, et d’une carte particulière destinée à représenter la nouvelle géographie de l’Inde. Depuis cette époque, de nouvelles expéditions militaires de la part des Anglois leur ont procuré des connoissances nouvelles ; et en 1800, il a été publié par William Faden, à Londres, une carte en deux feuilles de la presqu’île occidentale de l’Inde, qui présente de grands détails et des améliorations. Un ouvrage plus important et plus utile aux progrès de la géographie, est la Description de la côte de Malabar, faite en 1789 et 1790 par John Mac-Cluer, officier de la marine Angloise, et publiée par Alexandre Dalrymple en 1791. Toute cette côte a été reconnue avec le plus grand soin, depuis Diu jusqu’au cap Comorin ; des observations exactes de latitude et de longitude ont fixé pour jamais la position de quatre-vingt-treize points de la côte, et celle de toutes les îles Laccedives, qui rendoient la navigation dans ces parages difficile et dangereuse.

La conquête de l’île de Çeyian par les Anglois, comme celle du cap de Bonne-Espérance, nous a procuré une

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