nouvelles cartes, et des vaisseaux sont partis de ses ports pour un voyage de découvertes autour du monde.
C’est en Espagne, et par les soins de son Gouvernement, que la géographie a fait le plus de progrès depuis 1789. Toutes les côtes de ce royaume ont été reconnues et décrites avec la plus grande exactitude par Don Vincent Tofino, qui avoit accompagné Borda dans son dernier voyage aux Canaries, et l’avoit vu construire la belle carte que nous avons de cet archipel. D’après ce modèle, Tofîno a fait ensuite la carte des îles Açores, qui sont des points de reconnoissance très-importans pour les vaisseaux qui reviennent de l’Amérique et des Indes. Le savant Malespina fut envoyé à la recherche d’un détroit qu’on disoit avoir été découvert anciennement par un Espagnol, et toute la côte nord-ouest de l’Amérique fut visitée et examinée avec la plus grande attention : il fut chargé ensuite d’un voyage autour du monde. D’autres officiers également instruits furent employés à reconnoître les côtes de toutes les possessions Espagnoles en Amérique, à lever des plans détaillés des ports, et à déterminer la position des principaux points par des observations exactes. À l’exception du voyage de Malespina, dont la relation est desirée de toute l’Europe, les résultats des travaux des Espagnols ont été publiés par le dépôt de la marine de Cadix, et offrent des secours abondans pour l’avancement de la géographie. L’Espagne a encore expédié une frégate dans la mer Méditerranée, pour reconnoître les côtes de l’Asie mineure, de la Syrie, de l’Égypte et de la Barbarie, jusqu’au cap Bon, et déterminer la position des principaux points, espérant terminer avec ce secours.
