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MÉCANIQUE.

ouvrage, trop serré, avoit besoin de développemeiis, que i auteur lui a donnés dans ujie édition maintenant sous presse.

En général, la métaphysique de la mécanique rationnelle, dépendant, au moins en grande partie, des mêmes considérations que celle de l’analyse des infiniment petits, n’a pas moins occupé les géomètres depuis 1789. M. Lagrange, dans sa Théorie des fonctions, l’a déduite des principes dont il s’est servi dans ie même ouvrage pour appliquer aux courbes et aux surfaces le calcul analytique. Les cours de l’École polytechnique ont obligé M. de Prony de s’en occuper, et il a publié, dans sa Mécanique et dans ses Programmes, des remarques nouvelles sur ce sujet, et particulièrement sur la théorie du centre de percussion, présentée jusque-là d’une manière assez peu satisfaisante. M. Poisson a, de son côté, donné, dans la correspondance de l’École polytechnique, une démonstration élémentaire et rigoureuse des équations d’équilibre entre des surfaces rapportées à trois axes perpendiculaires.

Astronomie physique.

M. Laplace a voulu aussi ramener au principe des vitesses virtuelles ses nombreux travaux sur l’astronomie physique ; il a repris, à cet effet, la mécanique dans ses fondemens ; il a donné des démonstrations nouvelles et rigoureuses des principes de cette science, tels que la décomposition des forces de l’équilibre de deux masses mues en sens contraires, la proportionnalité de la force à ia vitesse, sur laquelle d’Alembert avoit, par plusieurs mémoires, appelé l’attention des géomètres : ensuite, par la considération des surfaces et des courbes sur lesquelles les corps liés entres eux sont obligés de se mouvoir, il est

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