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GALLUCCI. 71 1 C’est une projection de la sphère céleste, et une projection du globe terrestre, sur le plan de l’e'quateur et sur divers horizons, en une quin- zaine de planches. On ne peut s’en faire une idée un peu exacte qu’en comparant aux planètes le texte qui en explique les usages; quant aux principes mathématiques de la projection même, l’auteur n’en dit pas un mot. Ils m’ont paru ceux de la projection stéréographique. Gallucci Paolo. Gio. Paolo Gallucci S alodiano , délia fabrica eduso di diversi stromenti di Astronomia e Cosmographia. Venetia, i5g7. Il nous dit que l’astrolabe est d’une antiquité qui se perd dans la nuit des tems; ainsi, il ne fait aucune difficulté d’en attribuer l’invention à Adam. Il oublie ou il n’a pas lu les auteurs grecs, qui en font unanime- ment honneur à Hipparque. A la feuille 6 il donne la figure du compas à verge, et c’est la première mention que j’en trouve; au chapitre VIII, il décrit les heures temporaires par des arcs de grands cercles; ce qui est la même erreur que font ceux qui les supposent des lignes droites sur un plan; il place les étoiles sur l’Araignée, par longitudes et déclinaisons; ce qui est en effet le moyen le plus simple. Pour trouver le sinus de la hauteur, il calcule sin p = sin P cos H = sin . perpendiculaire; sin H ^ puis cos i er segment , 2 e segm. = 90° — D — 1 e1 segment • enfin, sin A = cos2 e segment cosyt?. C’est une manière de se passer de tangentes ; elle est due aux Arabes. Pour trouver facilement les signes diamétralement opposés, il donne ce vers technique un peu bizarre. JrLi., Scor.Tau., Sag.Genu, Cap.Can., Aqu.Le , Pis. Fit: Du reste , nombre de pratiques et pas une ligne de théorie ni de dé- monstration. A la feuille 64 on trouve la figure du planisphère de Rojas, qui est une projection orthographique de la sphère sur le plan du méridien; les parallèles, en conséquence, sont des lignes droites, et les cercles horaires des ellipses. Au reste, il restreint le mérite de Rojas à celui de propaga- teur de l’instrument auquel il a fait de légères additions. Le livre V est consacré à l’astrolabe d’Oronce Finéc, qui prétend l’avoir