Page:Delambre - Histoire de l'astronomie moderne, tome 1, 1821.djvu/795

Cette page n’a pas encore été corrigée

NUJNEZ. 709 6°3o’ A. Soit ABD (fig. 95) un grand cercle passant par les deux étoiles, dont la dislance n’est guère que de 3°, et qui sont à peu de distance du colure. H£G l’écliptique, HA et bh les deux latitudes égales; on aura AB qui ne différera de HZ» que de 1’. Z est la comète , AZ, BZ les deux dislances mesurées. Il calcule ZAB par les trois côtés; du point Z, il abaisse l’arc perpendiculaire ZD sur l’arc AB prolongé. 11 en conclut sinZD==sin Asin AZ = sin8°33’ i5". Il en retranche GD, qu’il dit être la latitude des deux étoiles; le reste est ZG qu’il prend pour la latitude de la comète; ce qui n’est vrai qu’à peu près, et parce que l’arc AZ n’est que de i4°2o’. Si la latitude est 6° 3o’, il devrait avoir ZG=2 , 3’ i5"; il donne 2° 9’ 4ç/’. Il croit avoir la latitude vraie, et que la parallaxe de latitude est nulle; elle doit être trop grande pour être négligée à d’aussi petites hauteurs que celles de ses deux étoiles et de la comète. La réfraction dont il ne fait aucune mention, peut être aussi forte et plus forte que la parallaxe. Il semble que Nunez aurait bien fait de se borner à commenter Aristote. Un autre jour, il observe l’amplit. occasecos Hsin ampl. = sin déclin. ; mais cette déclinaison est affectée de la parallaxe et de la réfraction. De l’amplitude et de la hauteur du pôle, il conclut l’ascension droite de l’étoile; il n’a encore que l’ascension apparente. De l’ascension droite et de la déclinaison, il déduit la longitude et la latitude. Il retrouve les mêmes quantités qu’il a trouvées à différentes hauteurs; il en conclut avec quelque apparence que la parallaxe est insensible; mais, s’il eût trouvé des différences, il lui eût été impossible d’en déduire la véritable parallaxe. Le livre III parle de la nature des comètes, selon le signe où elles se montrent; des personnes qu’elles menacent; des comètes qui sont de la nature des différentes planètes, de ce qu’elles présagent dans les dif- férentes maisons; du tems nécessaire pour que la comète produise son effet , enfin des lieux où cet effet s’accomplira. Le livre IV est écrit en langue castillane, pour être à portée d’un plus grand nombre de lecteurs. 11 est destiné à exposer la nature et les effets de l’étoile de 1604, qu’il appelle toujours comète. Au total, le livre de Nunez ne mérite pas la moindre attention. Le peu de géométrie qu’on y trouve , n’a rien de particulier que les fausses suppositions que se permet l’auteur, et qu’il prend pour bases de tous ses calculs.