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LICETUS. 7 o5

Le sixième livre est une espèce de supplément aux cinq premiers. L’auteur y revient sur quelques points déjà traités. Nous n’en dirons pas davantage.

De Regulari motu minimâque parallaxi Cometarum disputationes Fortunii Liceti. Utini , 1640.

Cet ouvrage est un dialogue où l’on discute l’opinion de Tycho qui donnait une trajectoire circulaire aux comètes. On examine si les V de parallaxe que Tycho donne aux comètes, ne seraient pas plutôt un effet des réfractions. Il est sûr qu’il connaissait mal les réfractions; que 3’ qu’il aurait données de moins à la réfraction , pouvaient se prendre pour 5’ de parallaxe. Tout cela est aujourd’hui sans intérêt. Fortunii Liceti, de Terra unico centro motus singularum cceli partium. 1640. La Terre toute entière est Je centre physique et non le centre mathématique du monde. On sait aujourd’hui qu’elle n’est ni l’un ni l’autre.

Foriunii Liceti, de Lunœ sub obscurâ luce prope conjonctiones et in eclipsibus 3 libri i3. Utini, 1642.

Ce livre doit traiter de deux points principaux, de la lumière cendrée et de la lumière de la Lune éclipsée. Le Soleil est plus grand que la Lune, il en éclaire plus qu’un hémisphère. Cette zone éclairée doit être visible, et entourer en partie la partie obscure tournée vers la Terre. Cette zone est d’environ 16’ de hauteur; vue de la Terre, elle ne peut être que de 5"; elle doit être éclairée très obliquement et très faiblement, et ne nous renvoyer que peu de rayons ; elle doit donc être difficilement aperçue, d’autant plus que nous ne voyons pas un hémisphère entier. Si nous pouvions voir la Lune réellement en conjonction, et on ne la voit ainsi que dans les éclipses totales de Soleil , nous n’apercevrions rien de cette zone ; car nous ne verrions pas même toute la partie obscure. Licetus ne fait aucun de ces raisonnemens, il se borne à dire que la lumière qu’on voit dans les deux cas qu’il considère, est la lumière propre de la Lune.

Vitellon croyait que la lumière du Soleil pénètre tout le corps de la Lune, Alpélrage en disait autant de Vénus et de Mercure; il expliquait ainsi pourquoi ces planètes n’éclipsaient jamais le Soleil. On sait aujourd’hui ce que valent toutes ces explications. D’autres veulent que cette lumière cendrée et celle des éclipses, soit la lumière propre delà Lune, et Licetus se range à cette opinion. Hist. de VAstr. mod. Tom. I. 89