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DISCOURS PRÉLIMINAIRE.

affinité très digne d’être contemplée. Plus loin il ajoute que ceux-là se trompent grandement, qui croient que l’hyperbole facilite en rien la recherche des logarithmes, il serait bien plus vrai de dire que ce sont les logarithmes qui mènent à la quadrature de l’hyperbole.

A la suite des grands hommes dont nous venons de parler, et qui remplissent presqu’en entier notre premier volume, nous avons placé quelques-uns de leurs contemporains, de leurs disciples ou de leurs commentateurs. Ainsi, après Copernic, on voit paraître Rhéticus, qui, le premier, écrivit en faveur du nouveau système ; et Reinhold, qui refit avec un peu moins d’inexactitude les tables de Copernic. Après Tycho, nous donnons une notice sur Longomontanus, son élève et son assistant pendant plus de douze années, et une autre sur Ursus Dilhmarsus, esprit bizarre et détracteur acharné de Tycho. Nous n’avons mis personne après Képler, dont les brillantes découvertes ont été négligées si longtemps. Mais, à la suite de Galilée, nous montrons Scheiner et Marins, qui ont prétendu s’approprier ou partager la gloire de ses découvertes ; Tardes et Malapertius, qui ont travaillé sur les taches du Soleil, auxquelles ils avaient donné les noms d’astres de Bourbon et d’astres d’Autriche.

La réformation grégorienne du calendrier a suivi de 40 ans environ la mort de Copernic ; mais elle est un fait historique qui ne se lie à rien bien précisément, et dont la place la plus naturelle nous a paru devoir être en avant d’un ouvrage où nous allons exposer l’origine et les progrès d’une Astronomie nouvelle. Depuis longtemps cette réformation était demandée de toutes parts ; on s’en occupait depuis plus d’un siècle, puisque Regiomontanus était mort en 1476, à Rome, où il avait été appelé pour y travailler. D’ailleurs, le nouveau calendrier ne suppose aucun système astronomique, ni même aucune table ni de la Lune ni du Soleil. L’année adoptée par les réformateurs n’est guère plus précise que celle d’Hipparque ; tout est fondé sur des périodes imparfaites, ou des artifices de calculs et des idées qui remontent aux Grecs d’Alexandrie ou plus haut encore, telles que les épactes et le nombre d’or de Méton. L’explication de ce calendrier aurait interrompu notre marche sans aucune nécessité, sans aucun avantage, et nous en avons fait un livre séparé. Nous avons exposé sans partialité les conditions arbitraires et gênantes de problème, et l’inutile complication qui en est résultée. Mais en conservant le système qu’on avait choisi sans aucune raison vraiment importante, nous avons applaudi bien sincèrement à l’adresse qu’on a mise