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TABLES FR1S1QUES. 5n

par le meilleur vin, qu’il buvait toujours sans eau : on a de lui des poésies françaises et. des homélies. Ronsard dit qu’il fut l’introducteur des sonnets en France, et qu’il ne fut pas celui de la bonne Poésie. Dict. Histor. } Caen, 1783.

Tabulée Frisicœ lunœ-solares quadruplicibus e fontibus Cl. Ptolemœi, régis Alfonsi, Nie. Copernici et Tychonis - Brahe recens constructee opéra et studio Nie. Muleri , doct. medici , et Gymnasiarchce Leowardini. Alcmariœ, 1 6 £ 1 .

Le frontispice représente Hipparque tenant une sphère, à ses pieds sont deux volumes-, au-dessus on voit Ptolémée avec un gros turban, un livre sous le bras, et ses règles parallactiques; de l’autre côté, le roi Alfonse la couronne en tête, un livre ouvert entre les mains; plus bas, Copernic un livre sous le bras, et tenant de l’autre main la représentation de son système; enfin de l’autre côté, est Tycho tenant un sextant du bras droit; autour on lit ces mots, de Pline : Consiliorum naturœ participes.

L’auteur, dans sa préface, conjecture, on ne sait sur quel fondement, que les Tables d’Hipparque s’appelaient Alexandrines. Il nous apprend, que Reinhold, après avoir achevé avec succès les Tables pruténiques, avait voulu donner des Tables luni-solaires, mais il n’y fut pas aussi heureux; ce qui fut d’autant plus fâcheux, que de grands hommes travaillant à la correction du teins, adoptèrent trop facilement les mouvemens que ces tables supposaient. Muller en ayant reconnu les défauts, s’occupa de construire de nouvelles tables en suivant religieusement les principes des plus grands astronomes : ces tables sont calculées pour 7000 ans. Il annonce des recherches pour la correction du cycle pascal; il laisse entendre qu’il est peu satisfait de la réformation grégorienne; il rapporte la lettre de saint Ambroise sur la célébration de la Pàque, il y ajoute quelques notes; mais dans celte lettre, on trouve plus de phrases et de citations pieuses, que de notices qui puissent intéresser un mathématicien.

Ces Tables sont destinées principalement au calcul des syzygies et des éclipses; ce sont proprement des tables d’épactes astronomiques. Ces mêmes Tables sont ensuite disposées selon la période julienne; et comme elles ne doivent servir que pour les éclipses, il n’est nullement question de la seconde inégalité.

Le discours qui suit ces Tables est uniquement consacré à l’usage