3oS ASTRONOMIE MODERNE.
quœroque ex vobis, nurn jure secus vi jaclum Jbret ? quare vel tantos (ut pulat) ihesauros non abscondil? . . .
Il nie toujours le vol; mais ce serait un. vol philosophique, et il pré~ tend qu’il a pu le faire en conscience.il compare ensuite Tycho à l’Avare de Piaule; il lui dit qu’il a trouvé son Strophile (ou Strobile, c’est le nom de l’esclave qui dérobe le trésor d’Eucîion) ; c’est à peu près convenir du fait. Nous ne prendrons aucun parti dans cette question; elle n’est ni assez bien éclaircie, ni assez importante; mais quand on compare les hommes et les écrits, Tycho d’un côté avec Rothman, et de l’autre un Ursus qui gale lui-même sa cause par des torrens d’injures et de misérables chicannes, on ne peut s’empêcher de pencher fortement vers les premiers; et sans approuver tout-à-fait le ton que prend Tycho envers Ursus, on blâme ce dernier bien davantage d’avoir ainsi passé la mesure et blessé’ toutes les convenances (*).
JBassanlin.
Aslronomia Jacobi Bassantini Scoti; opus absolut is s imum , in quo, quidquid unquam periliores Mathematici in ccelis observaverunt, eo ordi/w , eâque methodo tvaditur, ut cuivis post hac facile innostescant quœcwnque de astrisacplanetiSj neenon de eorumvariis orbibus, tnolibuSjpassionibus, etc.,. dici possunt. Apud Joann. Tomwsium, i5q9, Genève, grand in-fol. Bassanlm était un écossais qui, sans avoir appris d’autre langue que la sienne, se fît un nom en Astronomie. C’est lui qui, probablement, est représenté au frontispice, marchant dans une campagne raboteuse; au-dessus de sa têle, on lit cette inscription : Dieu en son art. Son Astronomie fut d’abord imprimée en français, non telle qu’il l’avait écrite ;, car bien qu’il eût passé en France une bonne partie de son lems, jamais il ne put faire accorder en genre l’adjectif avec le subtantif, sans parlei*. de toutes les autres fautes qu’il commettait continuellement; on prit le. soin de polir son style. La Bibliographie de Lalande fait menlion d’une (*) Nous avons parlé de l’Histoire célestt de Tycho; on y trouve des omissions et beaucoup de fautes ; elles furent relevées par Bartholin , dans l’ouvrage dont voici le titre d’après Krestner :
Spécimen recognitionis nuper editarum observalionum astronomicarum nob. viri Tychonis-Brahc , in quo recensentur insignes maxime errores in editione Augustanâ Historiée cœlestis , ann. i582 , ex collatione cum autographo sacrœ regiœ mojestatis Friderici III, Danicv et Aon -cgice Rcgis , animadversi ab Erasmo Barthalino, mathematico Rego Hafniœ , 1668 , in-4*.
