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LONCOMONTANUS. 27 1

d’avoir trace l’équrnoxiale et l’un des deux tropiques, pour avoir autant de points du tropique opposé. Il en est de même de deux parallèles équidistaus quelconques : c’est un corollaire du principe démontré à l’article de la Hire.

lia théorie des planètes, qui forme la seconde partie de Y Astronomie Danoise, est rédigée dans les trois systèmes. L’auteur désigne celui de Ptolémée, par le nom ancien; celui de Copernic, par l’épithète admirable; enfin, celui de Tycho est le système nouveau. Mais malgré cet hommage apparent rendu à Copernic, il se déclare entièrement pour Tycho. Voici comme il annonce ce nouveau système : Nova mundani sjstematis hypotjposis à Tjchone - Brahe adinventa , quâ tum vêtus illa Ptolemaïca redundantia et inconcinnitas; cum etiam recens Copernicœa in motu Terrœ physica absurditas excluduntur } omniaque apparentiis ccclestibus aplissimè correspondent.

Avant de rétablir les mouvemens du Soleil, il examine les observations anciennes pour en prouver les erreurs. Hipparque avait remarqué que la correction de Calippe laissait subsister une erreur d’un jour en 5o4 ans, ou en 3oo ans en nombre rond; il avait diminué l’année de de jour. (f Hipparque, en voulant courrir deux lièvres à la fois, c’est-à-dire en voulant trouver un nombre juste de lunaisons en un certain nombre d’années, régler la division du lems par les mouvemens des deux luminaires, et déterminer en même tems la longueur de l’année, quoique celte mesure soit indépendante de la Lune, paraît n’avoir pas cherché la longueur de l’année dans le ciel et par le Soleil même , mais par certaines éclipses. Ptolémée tomba dans la même erreur. » 11 semble que Longomontanus oublie la quantité d’équinoxes comparés par Hipparque et Ptolémée, et que son objection tombe d’elle-même. Il va maintenant accuser d’erreur ces mêmes équinoxes, et en cela sans doute, il a raison; mais comment peut-il espérer de les corriger? Il remarque d’abord, que les tems ne sont donnés le plus souvent qu’en demies ou quarts de jour : il y en a deux qui sont marqués d’une manière moins vague, l’un à 5 heures et l’autre à 11 heures. Les équinoxes, marqués le matin ou le soir, ont dû être affectés par la réfraction , et cela est vrai 5 elle avançait l’équinoxe de printems et retardait celui d’automne. En conséquence, il s’arrête aux équinoxes observés à midi; mais il ne sait pas que l’armille était trop élevée de i5’, puisque la latitude était trop faible de cette quantité ; il trouve que les équinoxes donneraient une année de 565’ 5* 24’, trop faible de a5’ environ.