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DE GÉOLOGIE.

encore arriver, nous dirons que nous ne pouvons les admettre, parce qu’ils sont contraires aux probabilités.

Car la conjonction des astres, ou planètes, au signe du Cancer, qui est le tems des grandes chaleurs, ou à celui du Capricorne, qui est la saison des pluies, ne pourrait produire aucun de ces effets, comme le prétend Bélus.

Il n’y aurait donc, pour opérer de pareils phénomènes, que les retours périodiques de certaines comètes, qui, dans leur cours régulier, pourraient approcher assez de la terre, et reviendraient, à des périodes fixes et constantes, pour l’inonder quelquefois, et d’autres fois l’embraser. Mais ces suppositions sont contraires à toutes les probabilités.

Ainsi, quoique tous ces cataclysmes ne soient peut-être pas physiquement impossibles, nous ne pouvons cependant pas dire qu’ils aient eu lieu, puisqu’aucun fait ne nous le prouve. Nous ne connaissons encore aucune comète qui, dans son cours, approche assez de la terre, pour produire de pareils effets, et d’une manière régulière et périodique.

Les traces de feu qu’on aperçoit à la surface de notre globe, sont des effets des volcans.

Les coquilles marines, et autres produits analogues, qu’on rencontre au sein des continens, ne peuvent y avoir été déposés par l’effet d’un déluge universel.

Nous pouvons donc regarder comme certain qu’aucun fait physique ne nous prouve l’existence de ces cataclysmes, ou retours périodiques des mêmes phénomènes désastreux à la surface de notre globe, dont ont parlé les anciennes traditions.

Néanmoins, ces idées des anciens ont été adoptées par plusieurs philosophes modernes.

Maillet suppose que le globe terrestre et la plus grande partie