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LEÇONS

lamantins, des os de phoques, des coquilles de diverses contrées, des haches fossiles…

Nous avons vu ci-devant (tom. premier page 372), que les eaux qui viennent du golfe du Mexique, le golfe strime, transportent des fossiles de ce golfe, jusque sur les côtes d’Irlande.

Tous les grands amas de coquilles fossiles, tels que ceux de Grignon, de Courtagnon, des Falhunières…, présentent des réunions d’animaux, qui n’ont pu vivre ensemble.

Les mêmes phénomènes ont lieu par rapport aux végétaux fossiles. On trouve réunis des débris de végétaux de différentes régions, de différens climats…, comme dans les houillières de Saint-Chaumont.

Ces fossiles divers sont souvent mutilés, brisés, réduits en poussière, et comme pilés, suivant l’expression de Coupé ; comme à Grignon, dans les Falhunières…

Mais quelques-uns sont conservés entiers, ainsi que nous venons de le dire des dents d’éléphans, des os de rhinocéros, de baleines, de dauphins, de côtes de lamantins…, c’est qu’ils étaient enveloppés de terres ou de détritus, ce qui les a préservés d’être roulés.

Parmi cette quantité immense de coquilles fossiles brisées, plusieurs sont très-bien conservées, les cypréa, les strombes… le murex, les frippières, les pyrules, le fuseau…

Quelques-unes même étaient pesantes, telles que les crassatelles… ma grosse et pesante cerythe, trouvée à Grignon, cerithium giganteum, que j’ai décrite, Journ. de Phys., tom. 65, pag. 412. Elle était enveloppée d’un détritus très-fin d’autres coquilles brisées. Elle en est même remplie, et quelques-unes étaient intactes et bien conservées.

Enfin, quelques-unes de ces coquilles paraissent analogues