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LEÇONS


Quelques philosophes ont cru, en conséquence, que la lune avait été une comète, qui ayant passé très-près de la terre, avait été obligée de devenir son satellite. Ils supposent que cette comète revenait de son périhélie ; c’est pourquoi sa surface paraît brûlée, et paraît contenir peu d’eau.

Duséjour a examiné toutes ces suppositions (pages 184 et suiv.[1]). Ses conclusions sont que :

1°. Aucun fait ne prouve que la lune ait été une comète que la terre ait forcée à devenir son satellite.

2°. Il me semble infiniment probable, dit-il, page 195, et j’oserais presque dire démontré, que la lune n’est point une planète qui ait circulé autour du soleil. Tout me paraît, au contraire porter l’empreinte d’un arrangement primitif aussi ancien que notre globe.

3°. Une comète elliptique (dit-il, page 190) ne peut devenir satellite de la terre, qu’autant qu’à l’instant où elle s’engagerait dans la sphère d’attraction de la terre, sa vitesse relative serait tout au plus de 2676-1 pieds par seconde… Il fait voir que toutes les circonstances, qui seraient nécessaires pour de pareils effets, sont contre les probabilités. D’où il conclut que la terre ne peut espérer de nouveaux satellites.

4°. Si la terre, ajoute-t-il (page 192), ne peut espérer de nouveau satellite, elle ne doit pas craindre, par la même raison, de devenir satellite d’une comète.

5°. L’orbite du globe terrestre pourrait être extrêmement altérée, si cette comète avait une très-grande masse ; mais la terre continuerait d’avoir le soleil pour centre de ses mouvemens.

  1. Essai sur les comètes.