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LEÇONS

2°. Il y a eu des affaissemens plus ou moins considérables de terrains : or, ces affaissemens n’ont pu avoir lieu sans que quelques parties de terrains plus affaissées, n’aient formé des vallées, tandis que d’autres ont été élevées sous forme de montagnes.

3°. Il y a eu des terrains soulevés par l’effet des feux souterrains, des commotions électriques, et par celui des gaz dégagés comme dans les salces. Ces soulèvemens ont donc produit des montagnes ou des vallées.

4°. Des portions d’eaux des mers ont pu être soulevées, et entraîner avec elles des terrains qui auront formé des dunes, des monticules, et par conséquent des vallées.

5°. Enfin, dans tous ces systèmes, on convient qu’il a pu se former des montagnes et des vallées dans le sein des eaux.

On ne différé donc que sur le plus ou le moins d’influence qu’on attribue à chacune de ces causes.

Mais on doit regarder comme prouvé, qu’on a donné une trop grande extension à des faits particuliers qui sont certains.

6°. Enfin, la dernière opinion, celle que j’ai exposée, suppose que toutes les montagnes, toutes les vallées, toutes les plaines, ont été formées par cristallisation dans le sein des eaux. La surface du globe n’était point plane ; mais elle était, comme toutes les grandes masses cristallisées, couverte de groupes de cristaux. Ces groupes étaient les montagnes, et leurs interstices les vallées.

On m’a objecté que la formation des montagnes, supposée opérée par cristallisation, aurait empêché que leurs couches fussent stratifiées parallèlement les unes, aux autres.

Mais il m’est facile de faire voir que cette objection n’est point fondée, et que les faits démontrent le contraire.