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LEÇONS


On peut faire, assure-t-on, la même observation dans plusieurs autres endroits, à la côte de Calabre et de Sicile, auprès de Messine, par exemple ; à celles d’Afrique et d’Espagne, auprès de Gtlbraltar…

La même uniformité des couches s’observe également dans les grandes vallées, au milieu des continens : on y retrouve, dit-on, des couches homogènes, à des hauteurs correspondantes.

On a tiré de ces faits, la conclusion générale suivante :

Les portions intermédiaires de ces vallées se sont affaissées, et ont été englouties dans des cavités ou cavernes intérieures.


Observations sur l’uniformité des couches des vallées.


Les observations de l’homogénéité des couches, aux rives opposées d’une vallée, à des hauteurs correspondantes, qu’on a citées si souvent, ne sont point exactes.

J’observerai d’abord, que dans des terrains continus, où il n’y a point de vallées, on voit rarement cette homogénéité parfaite dans une certaine étendue de couches, à peu près de même nature. Dans les environs de Paris, par exemple, où les couches sont en général calcaires, leur nature change à chaque instant, et à des distances peu éloignées. Les architectes qui y ont grand égard pour les pierres dont ils se servent dans leurs constructions, ne l’ignorent pas.

Les pierres calcaires de la plaine de Montrouge, sont dures et solides, quoique remplies de coquilles fossiles.

Les pierres calcaires de Saint-Leu, sont au contraire tendres, poreuses, et n’ont point de solidité : elles se décomposent facilement à la pluie, à la gelée…