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DE GÉOLOGIE.

Toutes ces masses fondues se refroidissent lentement ; elles sont plus ou moins comprimées par le poids des substances supérieures : ces deux causes leur font acquérir le facies des substances cristallisées par l’action des eaux. Les vapeurs aqueuses retombent sur la surface du globe, et forment les mers. Elles produisent postérieurement tous les phénomènes géologiques qu’on suppose dans l’hypothèse de la dissolution aqueuse.

Telle est l’opinion de Hutton, de Hall, de Fleuriau… ; mais nous avons vu que cette opinion ne peut soutenir un examen sérieux.

1°. On ne prouve point que le globe contienne une assez grande quantité de substances combustibles pour le réduire à l’état d’incandescence.

Les cristallisations de diverses substances que Hall a opérées par la fusion accompagnée de compression, ne sont point identiques avec celles opérées par l’eau, c’est-à-dire par une dissolution aqueuse.

Enfin Hall suppose que sont survenus des courans immenses qui ont balayé toute la surface du globe… mais il ne le prouve point.

Mais la grande difficulté que présentent les systèmes géologiques fondés sur l’action du feu, est de trouver la cause de cette chaleur prodigieuse que l’on suppose avoir pu mettre en fusion toute la masse du globe terrestre… Je crois qu’on peut trouver la solution de cette difficulté, en disant que cette cause est la même que celle qui agit sur les soleils, et les tient dans l’état où ils sont, ou au moins lui est analogue. Car en reconnaissant, avec moi, que cette cause est l’action galvanique, on satisfait à toutes les difficultés.

Le globe terrestre est supposé composé, ainsi que j’ai essayé. de le prouver, de substances qui jouissaient d’une fluidité aériforme