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DE GÉOLOGIE.

Nous n’avons, ni ne pouvons avoir aucunes données à cet égard.

Disparaîtront-elles entièrement de dessus la surface du globe ?

Le bassin des mers sera-t-il réduit à siccité, ou à peu près à siccité ?

Dans cette hypothèse, les fontaines tariraient : il n’y aurait plus de ruisseaux, plus de rivières, plus de fleuves.

La végétation cesserait, puisqu’elle ne peut s’entretenir que par le moyen de l’eau.

Les animaux périraient, puisque les végétaux leur sont absolument nécessaires pour se nourrir, et que l’eau leur est absolument indispensable.

L’état présent de la lune pourrait-il donner de la force à ces analogies ? car toutes les observations astronomiques paraissent indiquer qu’il y a peu de mers à la surface de cette planète.

Les autres planètes paraissent offrir des changemens analogues.

Ainsi, sans pouvoir soupçonner les changemens qui arriveront à notre globe, et à ses divers mouvemens, les analogies nous disent qu’il lui en arrivera de considérables.

Laplace dit (Exposition du système du monde, page 256) : « En supposant donc que, par une cause quelconque, l’atmosphère vienne à se resserrer, ou qu’une partie se condense à la surface du corps, le mouvement de rotation du corps et de l’atmosphère en sera accéléré… »

Or tous les phénomènes prouvent que l’atmosphère terrestre a dû diminuer d’étendue, par la formation des couches secondaires de la terre : d’où on peut conclure que le mouvement de rotation du globe éprouvera des changemens analogues.