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LEÇONS


Duséjour pousse son examen encore plus loin. Il suppose, « qu’une comète, égale en masse à notre globe, n’en fût éloignée que de 13,000 lieues, et il calcule les effets qu’elle produirait. Il trouve que, dans les circonstances les plus favorables à son action, elle augmenterait le grand axe de l’orbite terrestre de

« Que la nouvelle orbite de la terre serait inclinée de 2° 4′10″ sur l’ancienne.

« Que la durée de la nouvelle année serait de 367 jours, 16 heures, 4 minutes, 48 secondes (pag. 178 et 184) ».

Il examine encore l’effet que cette comète produirait sur nos mers. Il est certain que si elle demeurait long tems dans cette position, elle augmenterait prodigieusement les marées et pourrait soulever les mers, peut-être au-dessus des plus hautes montagnes ; mais il trouve qu’une pareille comète, dans les circonstances les plus favorables, ne peut jamais être plus de 2 h 32′ 2″ à une distance de la terre, moindre de 13,000 lieues. Or, en faisant usage des formules que d’Alembert a données, dans ses Recherches sur la cause des Vents, où la terre est supposée enveloppée d’une couche d’eau d’une lieue de profondeur, il trouve que cette comète, à la distance de 13,000 lieues de notre globe, et qui répondrait toujours au même point, perpendiculairement, emploierait 10 h. 52′ à produire son effet.

D’ailleurs, la profondeur moyenne des mers n’est vraisemblablement que d’un quart de lieue environ. Elles sont coupées par des continens, des îles ; par conséquent, cette comète, même dans les circonstances les plus favorables, ne produirait que peu d’effet sur nos marées. Le comète de 1770, qui était éloignée de la terre de 750,000 lieues, au premier juillet, ne les a pas affecté d’une manière qu’on ait pu apercevoir. L’auteur conclut de tous ces faits, qu’il n’existe aucune comète