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Ces huiles s’y répandent dans les eaux de ces mers. Il y a dans la baie de Naples, proche le rivage, une source. d’huile minérale qui sort du sein des eaux, à peu de distance des bases du Vésuve, dit Breislac dans son voyage en Campanie.

A Gabian, en Languedoc, on trouve des fontaines sur l’eau desquelles nage de l’huile minérale.

Des sources d’huiles minérales sont très-abondantes dans le Modénois.

On trouve des asphaltes sur les côtes de Sicile, à de petites distances des bases de l’Etna, dit Denon, dans son voyage en Sicile, page 5. « Une des particularités du golfe de Messine, dit-il, c’est qu’à la rive la plus proche, les cailloux s’enduisent d’un bitume, qui les attache de la même manière que le sucre lie les amandes au caramel, à qui cette substance ressemble assez, d’abord molle, elle se durcit à l’air. J’ai trouvé la même pétrification sur d’autres côtes de Sicile. »

On observe. sur les côtes d’Amapalla, au Mexique, à quelques distances du volcan de ce nom, les mêmes phénomènes, « À peu distances du village, dit Dampierre page 145, dans la même baie, et tout au plus à cinq pas des bornes de la haute mer, on voit sortir d’un petit trou une matière bitumineuse et bouillante, que les Espagnols appellent algatrane. Elle est de la liquidité du goudron. À force de bouillir, elle prend la consistance de la poix. Aussi sert-elle aux mêmes usages, et les Indiens la recueillent soigneusement dans des cruches. Elle est plus bouillante dans la plus grande hauteur de l’eau, et c’est alors que les Indiens s’empressent de l’amasser. »,

À Amiano, village de l’état de Parme, aux confins de la Ligurie, il se manifesta, en 1802, une source très-abondante de pétrole. Mojon en a donné une description en juillet 1802. (Annales de Chimie, an 2).