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la donna à Joubert, d’où elle a passé dans le cabinet de Drée[1].

Cuvier pense que ces ossemens avaient appartenu à un animal très-voisin du tapir ordinaire, qui se trouve au Pérou, quoique ce soit un animal différent.

Les deux espèces de tapirs fossiles, dit-il, ont donc cessé d’exister.


Du megatherium fossile.


On possède, au cabinet d’histoire naturelle de Madrid, des portions considérables de trois squelettes de cet animal, envoyés en 1789, par Loretto, vice-roi de Buenos-Ayres. Il mandait qu’on les avait trouvés dans des excavations faites sur les bords de la rivière de Luxaro, à une lieue de la vallée de Luxan, et à trois lieues de Buenos-Ayres, à trente pieds au-dessus du niveau de l’eau.

Cuvier a comparé les dessins de ces os avec ceux du paresseux il y a trouvé assez de ressemblance pour croire que cet animal est du même genre.

Cependant il a les os du nez très-courts, ce qui ; d’après l’ostéologie de l’éléphant et du tapir, a fait croire au professeur Lichtensten, que cet animal avait une trompe, et qu’on pouvait le regarder comme une cinquième espèce d’éléphant, qui

aurait appartenu à l’Amérique méridionale. Mais Cuvier n’est pas de cet avis, il le croit du genre du paresseux.

Le megatherium a plusieurs rapports avec les mégalonix, mais il devait être d’un tiers plus grand.

  1. Annales du Muséum. cahiers 44 et 45.