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Adams ne vit cet éléphant qu’en 1807 ; les animaux de toute espèce en avaient dévoré la chair. Il a promis d’envoyer la figure de ce squelette, ce qui servira à déterminer l’espèce de cet animal.

Un fait précieux est, que cet animal était couvert de poils de deux espèces ; les uns roux, fins et courts, et les autres noirs dépassant les autres : ces derniers formaient même une crinière sur la nuque.

Adams dit qu’on trouva trente-cinq livres de ces poils abandonnés, et enfouis par les animaux qui avaient dévoré les chairs.

Cette circonstance, dit le rapporteur, prouve deux choses

1°. Que cette espèce d’éléphant est différente de celle des Indes.

2°. Qu’il était assez bien couvert pour être garanti du froid.

On sait que le rhinocéros fossile, observé sur les bords du Wilhui, avait aussi des poils. Ce rhinocéros est, suivant Cuvier, diffèrent de celui des Indes.

Les commissaires croient que c’est une révolution subite a saisi ses animaux, en a détruit l’espèce, et en a conservé quelques individus dans les glaces. Effectivement il n’y a pas de raison pour qu’ils ne se conservent pas éternellement dans ces glaces, jusqu’à ce que des circonstances particulières ne les en dégagent, comme il est arrivé pour celui-ci.

Mais les poils, dont cet animal était couvert, indiquent qu’il était différent des éléphans connus.

On doit donc le regarder comme une espèce particulière, et attendre de nouveaux faits.


Des mastodontes fossiles.


On trouve, sur les bords de l’Ohio, des dents énormes, que