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fossile ne peut être distingué de celui d’Asie. Mais il a cru apercevoir quelques différences dans l’alvéole de ces dents. La longueur des alvéoles des défenses de l’éléphant fossile paraît triple de celle de l’éléphant d’Asie. D’où il persiste à croire que l’éléphant fossile est différent de l’éléphant d’Asie.

Tout se réunit donc, dit-il, pour faire penser que l’éléphant fossile est d’une espèce éteinte, qui n’existe plus.


D’un éléphant trouvé dans les glaces de la mer glaciale.


Adams rapporte avoir vu sur les bords de la mer Glaciale, en Sibérie, le reste du squelette d’un éléphant observé dans une masse de glace. Cuvier et Lacépède ont fait un rapport à l’Institut sur cette observation.

Un Tonguse, disent-ils[1], découvrit de loin, en 1799, une masse singulière sur un morceau de glace, mais sans pouvoir en approcher.

En 1800, il vit encore de loin que cette masse se détachait un peu des glaçons, et montrait des parties saillantes.

En 1801, il aperçut dans cette masse une des défenses tout-à-fait dégagée.

En 1802, l’été ayant été mauvais, les glaces recouvrirent ce corps inconnu.

Ce n’est qu’en 1803 que, les glaces s’étant fondues, la masse tomba par son propre poids sur un banc de sable, et on y reconnu un éléphant.

En 1804, on coupa ses défenses pour les vendre, et on les fit dessiner.

  1. Journal de Physique, tom. 66, pag. 50