L’époque où ces os fossiles ont été déposés dans ces pierres date de celle de la formation de ces pierres ; car ces os n’auraient pu y être introduits à des époques postérieures.
On connaît des brèches qui contiennent des quantités plus ou moins considérables d’os fossiles de mammaux, comme à Gilbraltar, Cette, à Antibes, à Cerigo…
La roche de Gilbraltar, dont la hauteur moyenne est d’environ douze cents pieds, est composée d’une pierre calcaire remplie de fentes plus ou moins considérables. Dans ces fentes se trouvent des espèces de brèches, contenant de grandes quantités d’ossemens fossiles.
On avait cru que quelques-uns de ces os avaient appartenu à des hommes. Mais John Hunter reconnut que ces os fossiles des brèches de Gilbraltar étaient des os d’animaux de la famille des ruminans, du genre des lièvres, et de la classe des oiseaux. Il y en a quelques-uns qui paraissent avoir appartenu à quelque petit chien ou renard…
Tous les os fossiles de Gilbraltar, dit Cuvier[1], que j’ai pu me procurer, confirment ces rapports. Il pense que les uns ont appartenu au genre des fièvres, quelques autres à celui des antilopes.
- ↑ Annales du Muséum, cahier 74, pag. 169.