cette opinion après avoir rapporté les faits que nous possédons actuellement sur les fossiles.
Plusieurs géologues ont parlé de débris fossiles de l’espèce humaine. Mais les faits, sur lesquels ils fondaient cette assertion, examinés avec soin, ont prouvé qu’ils s’étaient trompés.
Scheuzer a décrit un fossile sous le nom de homo diluvii testis, (homme témoin du déluge…) Mais Jean Gesner regarda ce fossile comme le squelette d’un silure.
Kielmeyer pensa qu’il appartenait à la famille des salamandres.
Cuvier a adopté la même opinion. Il croit que ce fossile a appartenu à un protée, proteus, espèce de salamandre. (Discours préliminaire sur les Fossiles, tome 1, page 85, et Annales du Muséum, cahier 78, page 411.)
On avait aussi cru reconnaître, parmi les os fossiles du rocher de Gilbraltar, des os qui avaient appartenu à l’espèce humaine.
Mais John Hunter a prouvé qu’on s’était trompé.
Fortis avait aussi cru reconnaître, dans des brèches de Dalmatie, des ossemens humains… Mais John Hunter prouva qu’ils appartiennent à des ruminans.
Spalanzani regardait des os fossiles, qui se trouvent dans l’île de Cerigo (Cythère), comme des fossiles de l’espèce humaine… Mais Cuvier, qui les a examinés avec soin, a reconnu qu’ils n’avaient point appartenu à l’espèce humaine. (Discours préliminaire de son grand ouvrage intitulé Recherches sur les Fossiles des Quadrupèdes.)