Ces inondations accidentelles étaient d’autant plus considérables à ces époques, que le cours des eaux, le bassin des fleuves, étaient encombrés d’une foule d’obstacles : des arbres étaient entraînés et jonchés dans leurs lits ; les terrains de leurs rivages s’éboulaient ; des sables, des galets s’amoncelaient, et formaient des barres…
Les sociétés humaines formées commencèrent à lever ces obstacles, et à former à chaque fleuve un bassin qui facilita le cours de ses eaux… L’histoire rapporte que ça été la première occupation des premiers chefs des nations civilisées. C’est ce qu’on voit à la Chine, en Égypte…
Des vents violens qui soufflent de la pleine mer sur des côtes basses, peuvent causer des inondations locales. Ils soulèvent les flots, les élèvent à plusieurs pieds, et submergent tous les pays peu élevés au-dessus du niveau des eaux.
« En 1164, il y eut un déluge si considérable dans la Frise, que toutes les côtes maritimes furent submergées avec plusieurs milliers d’hommes.
« En 1228, il y eut une autre inondation qui fit périr cent mille hommes aussi bien qu’en 1530.
« Il y a plusieurs autres exemples de pareilles inondations, comme celle de 1604, en Angleterre. (Buffon, tome 11, et 12, page 450.)
« En 1646, une pareille inondation fit périr plus de cent mille personnes sur le territoire de Dordrecht, et plus de cent mille autour du Dullant. En Frise, en Zélande, il y eut