Un croit communément que ces tremblemens de terre, ces commotions souterraines, sont accompagnés de flammes qui s’élancent du sein de la terre. On dit que dans le tremblement de terre qui renversa Lisbonne, en 1755, des flammes sortirent du sein de la terre, et mirent le feu en plusieurs endroits.
Il arriva la même chose, dit-on, à Messine, en 1783, dans le tremblement de terre qui renversa cette ville…
Les mêmes phénomènes ont eu lieu dans toutes les villes bouleversées par des tremblemens de terre, suites d’explosions volcaniques.
Mais ces faits ne sont pas avoués par de savans observateurs. Ils prétendent qu’on n’a jamais vu, dans ces circonstances, sortir de flammes des entrailles de la terre. Ils supposent que les, incendies qui ont pu alors se manifester sont des sautes d’accidens particuliers causés par les feux qu’il y avait dans les maisons particulières, ou que ces feux y ont été mis par des malveillans.
« Dans tous les pays que j’ai parcourus (en Calabre, après le tremblement de terre), dit Dolomieu, page 41, je n’ai trouvé ni indices, ni témoignages qui m’indiquassent un dégagement, ou des courans de vapeurs souterraines, point de vestige de feu ou de flammes… »
Un des meilleurs moyens pour déterminer la nature des phémomènes et des substances volcaniques, est d’examiner les terrains dans lesquels sont situés les volcans. Or, il est prouvé que leurs cratères s’ouvrent dans toutes sortes de terrains, primitifs ou secondaires.