Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/184

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

une prochaine éruption » dit Troïl, en parlant des volcans d’Islande ».

La grande quantité de jets d’eaux bouillantes qu’on observe en Islande, comme au Geyer, prouve assez combien l’eau a part à ces grands phénomènes.

On peut supposer avec fondement que ce furent les eaux du Tage qui, en 1755, tombèrent dans le foyer brûlant sous Lisbonne, et causèrent la terrible catastrophe de cette malheureuse cité.

Shaw rapporte que les tremblemens de terre en Barbarie, n’arrivent ordinairement qu’un jour ou deux après les pluies.

Humboldt dit que le volcan de Tonguaragua, au Pérou, rejette des poissons qui se trouvent dans les eaux douces des environs.

Dans la plupart des éruptions des grands volcans, on observe que le cours des rivières est suspendu. Elles se perdent pendant quelque tems. C’est que leurs eaux tombent dans des fentes, des crevasses : elles vont se rendre dans le foyer de l’incendie, et y contribuent à y produire ces terribles commotions.

Enfin les vapeurs qui se dégagent des cratères des volcans sont très-aqueuses.

Les volcans rejettent même de grandes quantités d’eau, ainsi que nous le dirons.


DE L’ACTION DE L’AIR.


Mais l’eau n’est pas la seule cause de ces grands phénomènes. Dans les éruptions ordinaires des volcans, il y a également un dégagement considérable de gaz. Ce dégagement est dû à plusieurs causes.